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L’ONU veut protéger les travailleurs migrants avec la blockchain à Hong Kong
L’Organisation internationale des Nations Unies pour les migrations (OIM) et la société de blockchain Diginex ont annoncé conjointement le lancement d’un système basé sur la blockchain qui aiderait à prévenir l’exploitation des travailleurs migrants, à Hong Kong.
Selon Diginex, sur 390 000 travailleurs migrants présents à Hong Kong, plus de la moitié ont payés des frais illégaux par des agences de recrutement. Cette main-d’œuvre représente près de 10% du total de la ville et 98% des travailleurs sont des femmes.
Le nouvel outil de la blockchain, en réponse à ce problème, a été développé pour être utilisé par les représentants d’environ 1500 agences de recrutement basées à Hong Kong . De même, le système pourra également être utilisé par les agences partenaires dans les pays d’origine des travailleurs. L’outil en question s’appelle IRIS-SAFER; C’est l’acronyme de International Recruitment Integrity System (IRIS) et Self-Assessment for Ethical Recruitment (SAFER).
Les agences concernées utiliseront IRIS-SAFER pour évaluer leur conformité aux principes de recrutement éthique détaillés par la norme IRIS. De plus, cela fera partie d’une formation plus large sur les pratiques de recrutement éthique à mettre en place par les agences.
La blockchain a été utilisée dans le projet pour «renforcer la gestion des données» et «faire respecter l’intégrité des données», détaille le communiqué de presse, permettant ainsi un «niveau plus élevé de transparence et de visibilité».
Mark Blick est responsable des solutions gouvernementales chez Diginex, une société de services financiers et spécialisée dans la technologie de la blockchain basée à Hong Kong. Il a affirmé que Diginex est «confiant sur le fait que cet outil peut aider à éliminer les pratiques contraires à l’éthique».
Il a ajouté à ce propos :
«À Hong Kong, les travailleurs domestiques étrangers sont parmi les personnes les plus vulnérables économiquement de notre société et paient environ 700 000 000 HK $ par an en frais de placement / recrutement.»
Giuseppe Crocetti, le chef de mission de l’OIM en Chine, a annoncé:
«Grâce à l’utilisation d’IRIS-SAFER, les agences apprendront tout d’abord quelles sont les normes mondiales de recrutement éthique, puis pourront démontrer leurs progrès et, en fin de compte, prouver leur engagement.»
Si le lancement à Hong Kong est un succès, Diginex et l’OIM prévoient de déployer IRIS-SAFER dans d’autres régions du monde.
Plus tôt cette année, des responsables de l’ONU ont souligné comment les crypto-monnaies entravent les efforts internationaux pour lutter contre les délits tels que le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la cybercriminalité. Cependant, certaines des agences qui composent l’ONU ont pourtant expérimenté les cryptos et la blockchain pour certains projets.
En octobre, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement a tenu sa première session sur les «blockchains pour le développement durable». Un événement rendu possible par TRON et Binance et qui a été promu par la Blockchain Charity Foundation (BCF).