De la lutte contre le marché des médicaments contrefaits à la Blockchain conforme à la norme HIPAA

Il semble que le secteur de la  santé est sur le point de connaître une révolution importante, grâce aux technologies de la blockchain.

Qu’il s’agisse de rationaliser les dossiers d’assurance ou de santé ou de lutter contre la contrefaçon de médicaments, les gouvernements et les startups du monde entier s’emploient à mettre en oeuvre une réforme en profondeur du secteur de la santé.

Comme nous l’avons vu, un groupe de réflexion du gouvernement indien travaille à la mise au point d’une solution blockchain pour lutter contre les médicaments contrefaits qui se propage dans le pays.

Dans le même ordre d’idées, les deux géants américains de l’assurance maladie ont annoncé qu’ils travaillaient sur un projet pilote visant à améliorer la qualité des données sur les soins de santé.

Humana et UnitedHealth Group, deux grands conccurents du secteur de la santé aux États-Unis, travaillent ensemble pour développer une solution à base de blockchain. Cependant, pour le moment, il n’est pas clair en quoi consiste le projet et comment il révolutionnerait les soins de santé. De plus, on ne sait pas si le projet pilote améliorerait une plateforme existante ou si les deux sociétés développeraient une nouvelle plateforme totalement inédite.

Selon une déclaration officielle publiée par la société: « Le projet pilote examinera comment le partage de données entre les organisations de soins de santé avec la technologie de blockchain peut améliorer la précision des données, rationaliser l’administration et améliorer l’accès aux soins. »

Ce n’est pas juste ça. Embleema, une société du Delaware, a récemment lancé la version bêta de sa propre blockchain conforme à la norme HIPAA après une année de recherche et de développement intensifs.

La plateforme est basée sur la crypto-monnaie Ethereum et vise à connecter les sciences médicales, les patients et les régulateurs. Elle a été développée dans le seul but de faciliter la collecte et le partage de RWE (preuves concrètes).

Les preuves du monde réel ou RWE couvrent les informations de santé assimilées à partir de diverses sources, notamment les données sous forme de facturation et de réclamation, de dossiers médicaux électroniques, de registres de maladies et de produits, etc.

RWE est essentiel pour prendre des décisions importantes concernant l’accès aux nouveaux médicaments, les remboursements, etc. Toutefois, RWE souffre actuellement de toute une série de problèmes, notamment des données de mauvaise qualité et l’incapacité de surveiller un patient pendant une période prolongée. Embleema vise à résoudre ces problèmes.

En plus de cela, de nombreuses entreprises tentent d’améliorer les DSE (dossiers de santé électroniques) à l’aide des technologies de blockchain. Les dossiers de santé électroniques, aujourd’hui, se débattent avec divers problèmes tels que la sécurité, l’interopérabilité et l’accessibilité.

C’est à ce stade que des sociétés telles que Medibloc, Medicalchain, Medchain, Medichain et Patientory visent à fournir aux patients un accès complet et un contrôle sur leurs informations de santé cruciales. De plus, les patients sont même autorisés à choisir qui donner l’accès requis pour leur permettre de consulter et de modifier leurs dossiers médicaux.

Ces cinq startups sont réparties dans le monde entier. Bien que Medibloc soit basé en Corée du Sud; Medicalchain et Medichain appartiennent au Royaume-Uni. Par ailleurs, Patientory et Medchain sont basés aux États-Unis.

Il est donc évident que la technologie blockchain tente d’améliorer et de rationaliser l’ensemble du secteur des soins de santé dans le monde entier. La raison pour laquelle la blockchain est décentralisée et constitue un registre immuable et incorruptible de même et qu’elle permet que les données sensibles du patient puissent être facilement accessibles, transparentes et sécurisées. C’est ce qui a rendu cette technologie si populaire.

Il serait intéressant de voir comment ces startups continuent de révolutionner ce secteur.