The Blockchain Land

Blockchain, Brexit et la frontière irlandaise

Lorsqu’on lui a demandé de décrire les plans du gouvernement du Royaume-Uni sur la façon de conclure un accord commercial sans friction avec l’Irlande après le Brexit, le ministre des Finances, Philip Hammond, n’a pas tardé à citer la technologie de la Blockchain comme solution potentielle.

Le ministre britannique des Finances, Philip Hammond, a déclaré que la technologie de la Blockchain pouvait aider à régler le problème du commerce à travers la frontière irlandaise.

« Il y a une technologie qui devient disponible […] Je ne prétends pas en être un expert, mais la technologie la plus évidente est la blockchain », a répondu Hammond au Parlement britannique à la question de comment le gouvernement envisageait de réaliser un commerce sans friction après le Brexit.

Alors que l’UE et le Royaume-Uni s’accordent sur le fait que la frontière entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande devraient être laissés ouverts, ils ne savent toujours pas comment cela pourrait devenir une réalité sur le plan logistique.

Dublin continuera d’insister, qu’il s’agisse d’un Brexit «dur» ou d’un Brexit de «non-accord», que la frontière reste ouverte – ce qui est tout à fait compréhensible compte tenu des émotions politiques qu’une frontière surveillée pourrait susciter, sans parler de la mesure dans laquelle la République d’Irlande s’appuie sur le commerce avec le Royaume-Uni.

Est-ce que la Blockchain peut mener à un accord sur le Brexit?

Le Royaume-Uni représente 16% des exportations irlandaises et 39% de ses importations – les obstacles au commerce pourraient nuire gravement aux deux parties. En fin de compte, les deux parties sont d’avis qu’en l’absence d’un accord, une sorte du système d’alignement réglementaire devrait être mis en place entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord.

C’est là que la technologie Blockchain pourrait entrer en mesure pour assurer l’existence d’une stabilité réglementaire de l’autre côté de la frontière. La technologie Blockchain pourrait être utilisée pour faciliter plusieurs transactions transfrontalières, plutôt que de s’appuyer sur les plates-formes actuelles ou les enregistrements actuelles physiques. La technologie permettrait d’enregistrer les transactions de manière transparente, comme le montrent les efforts déployés par Accenture pour appliquer la blockchain à la livraison, ainsi que l’initiative de la Banque australienne du Commonwealth visant à suivre l’envoi d’amandes en Europe.

Construire puis mettre en place un système douanier basé sur la technologie Blockchain coûterait cher et prendrait beaucoup de temps pour toutes les parties concernées. Toutefois, un tel système douanier pourrait constituer une solution de rechange essentielle au cas où le Royaume-Uni et l’Union européenne ne seraient pas parvenus à un accord effectif d’ici à 2019.